Retour sur ma mission, 24/25

Après mon master en assistanat à la mise en scène, je ne savais pas trop comment enchaîner. Les stages que j’avais faits pendant mes études m’avaient bien aidé à mettre un pied dans le monde pro, mais ils étaient assez courts (un à trois mois). J’avais envie de quelque chose de plus long, de plus complet. Un vrai temps d’immersion pour voir comment une compagnie fonctionne au quotidien, sur scène comme en coulisses.C’est avec cette envie-là que j’ai rejoint À force de rêver.

Dès le début, j’ai eu la chance de ne pas être enfermé dans un rôle fixe. J’ai pu naviguer entre différents postes : soutien logistique, regard extérieur, conseiller, parfois même en lead sur certaines choses. Cette variété m’a vraiment permis de toucher à tout et de comprendre les réalités concrètes du travail en compagnie.

L’année a été bien remplie (voire bien intense). Il y avait toujours un projet en cours, un autre qui commençait, un troisième qui s’annonçait. Malgré le rythme, je suis content du chemin parcouru. J’ai appris à mieux gérer la pression, à faire confiance à mes capacités, et surtout à ne pas paniquer J’étais arrivé un peu flippé, avec cette peur de “devenir pro” dans un milieu que je trouvais impressionnant. Je repars plus serein, avec l’envie d’y aller franchement.

Un des projets dont je suis le plus fier, c’est le travail sur la scénographie du spectacle Donne-moi du feu. J’ai cherché quelque chose de simple mais efficace, et je crois que j’ai trouvé un vrai équilibre. J’ai aussi réalisé un making-of du projet (visible dans une autre publication du blog), et c’est un objet dont je suis vraiment content – autant sur le fond que sur la forme.

Cette année m’a aussi fait découvrir la pédagogie, un domaine que je connaissais peu. J’ai participé à des ateliers avec des enfants, des adultes, des personnes en situation de handicap… Et j’y ai trouvé un vrai plaisir, même dans les moments difficile. Ajoutez à ça les résidences à organiser, les lieux à trouver, la communication à gérer… Autant dire que j’ai appris plein de trucs concrets qui me serviront clairement pour la suite.

Et justement, la suite commence déjà à se dessiner. Je prépare les concours pour entrer dans une école nationale, et je travaille en parallèle sur ma première mise en scène perso. Le spectacle sera joué au Paris Anim du Point du Jour, les 22 et 23 janvier 2026.

Je repars de cette aventure avec des idées plus claires, plein de nouveaux outils, et un petit pincement au cœur à l’idée de quitter les comédien·nes du Labo, avec qui j’ai partagé une année à la fois intense, généreuse, et pleine de belles surprises.

Grégoire Chobelet